JMJ : La fièvre catholique à Madrid

Madrid est en effervescence depuis mardi, coup d'envoi des JMJ. Benoît XVI est attendu jeudi dans la capitale espagnole.

En attendant le pape. Les Journées Mondiales de la Jeunesse battent son plein à Madrid. Plus d'un million de personnes sont attendues dans la capitale espagnole, renvoyant au monde une image qu'on imagine décalée, voire obsolète. Et pourtant, si les valeurs défendues par le catholicisme paraissent bien éloignées des préoccupations occidentales, c'est bien la ferveur qui s'est emparée de Madrid.

Le Vatican lui-même se félicite du succès, un succès qui s'explique « parce qu'elles (les JMJ) donnent aux jeunes une image autre de l'Eglise, ils constatent que l'atmosphère n'est pas monastico-militaire, ils ne se sentent plus seuls, mais dans une ambiance festive et priante ».

Hommage à Jean-Paul II

Le succès est d'autant plus surprenant que nombreux étaient les observateurs qui prédisaient que les JMJ ne survivraient pas à leur créateur, Jean-Paul II. Ils avaient tort. « La pédagogie des JMJ fonctionne par elle-même, elles se sont développées comme un outil structuré et structurant pour les jeunes », commente l'expert des questions religieuses, le père Michel Kubler.

Le coup d'envoi des Journées Mondiales de la Jeunesse a été donné mardi à l'occasion d'une messe géante célébrée par le cardinal Antonio Maria Rouco Varela, en plein cœur de Madrid, sur la place de Cibeles. Avec lui, plusieurs centaines de choristes, 800 évêques, archevêques et cardinaux, et 8.000 prêtres. La messe était dédiée à Jean Paul II. En attendant Benoît XVI, donc. Le pape est attendu jeudi dans la capitale espagnole.

Accusé d'avoir planifié un attentat contre les anti-JMJ

Un Mexicain de 24 ans a été arrêté mardi matin dans le centre de Madrid. L'étudiant en biochimie est accusé d'avoir compilé des informations permettant de mener une attaque avec des gaz asphyxiants. Décrit comme ultra-conservateur, le jeune homme visait les manifestants anti-JMJ. Signalé par des internautes, il s'était fait remarquer pour son prosélytisme appuyé, jugeant notamment « inacceptable qu'aient lieu des attaques contre le pape ».

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