dimanche 12 février 2012

Barak Obama choisit de tenir compte de la liberté religieuse

Est-ce la fin des hostilités ou une simple trêve ? En pleine campagne électorale, Barak Obama a fait un geste en direction des catholiques américains, en opérant un revirement partiel en matière de couverture sociale de la contraception dans les établissements confessionnels. Le ton était monté ces dernières semaines entre l’épiscopat catholique et la Maison blanche à propos de la protection de la vie et du droit à l’objection de conscience.

Barak Obama aurait-il cédé aux vives critiques du monde catholique dans la perspective des élections de novembre prochain ? Le président des Etats-Unis a fait machine arrière en matière de contraception. Ainsi, contrairement au projet initial, les institutions religieuses ne seront pas tenues de couvrir le financement de la contraception pour leurs employées. Ce compromis a été accueilli avec prudence par les évêques catholiques. Mgr Timothy Dolan, archevêque de New York et président de la Conférence épiscopale a ainsi affirmé qu’il ne s’agissait que d’un premier pas dans la bonne direction. En revanche, les mouvements pro-vie crient victoire.
Le mois dernier, l’administration américaine avait suscité l’ire des catholiques américains qui forment un des électorats les plus importants aux Etats-Unis, en affirmant que la contraception, la pilule abortive et la stérilisation devaient être incluses dans les plans d’assurance santé des employeurs américains, y compris les hôpitaux, les écoles et les services sociaux de l’Eglise catholique. Recevant des évêques américains, Benoît XVI avait dénoncé le sécularisme radical, affirmant que la séparation légitime de l’Eglise et de l’Etat ne pouvait signifier que l’Eglise reste silencieuse sur certaines questions. Malmenée par les médias, l’Eglise catholique est, en revanche, un des principaux acteurs aux Etats-Unis dans le domaine de la santé et de l’éducation avec 230 universités et collèges et 625 hôpitaux.
D'où ce revirement du président Obama. Visiblement dans l’embarras, il a lui-même expliqué, le 10 février, que ce compromis visait à « garantir la liberté religieuse tout en protégeant la santé des femmes ». Il a reconnu que les organisations religieuses avaient des inquiétudes sincères.

Radio vatican

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