vendredi 2 novembre 2012

Messe de clôture du Synode : trois pistes pour la nouvelle évangélisation

Durant la messe de clôture du Synode sur la nouvelle évangélisation, le 28 octobre 2012, Benoît XVI a proposé trois pistes principales à suivre pour répondre à cette “urgence“: une pastorale ordinaire ravivée, une mission ad gentes qui tienne aussi compte de la mondialisation et enfin l’adoption de nouvelles méthodes pastorales adaptées aux différentes cultures du monde.



Dans la basilique Saint-Pierre, le pape a ainsi pris en compte dans son homélie les 3 semaines de travaux menés par quelque 250 pères synodaux au Vatican. “En ces jours, a affirmé le souverain pontife, nous avons échangé sur l’urgence d’annoncer de façon nouvelle le Christ là où la lumière de la foi s’est affaiblie, là où le feu de Dieu est comme un feu de braises qui demande à être ravivé, pour qu’il soit la flamme vive qui donne lumière et chaleur à toute la maison“.
Selon Benoît XVI, la nouvelle évangélisation se réfère “en premier lieu à la pastorale ordinaire qui doit être toujours plus animée par le feu de l’Esprit, pour embraser les cœurs des fidèles qui fréquentent régulièrement la communauté“. “Trois lignes pastorales ont émergé du synode“, a ajouté le pape: les sacrements de l’initiation chrétienne, “une catéchèse appropriée“ et le sacrement de la pénitence. Cet itinéraire sacramentel doit permettre de se comporter comme “les vrais protagonistes de la nouvelle évangélisation“ que sont les saints. “Par l’exemple de leur vie et par leurs œuvres de charité“, a expliqué le souverain pontife, ces derniers “parlent un langage compréhensible par tous“.
“En second lieu, a affirmé Benoît XVI, la nouvelle évangélisation est essentiellement liée à la mission ad gentes“. Cette mission concerne d’abord l’Afrique, l’Asie et l’Océanie où des habitants attendent ardemment, parfois sans en être pleinement conscients, la première annonce de l’Evangile. Mais, a ajouté le pape, “la mondialisation a causé un important déplacement de population. Par conséquent, la première annonce s’impose aussi dans les pays d’ancienne évangélisation“. Et de souhaiter dans l’Eglise “un dynamisme missionnaire renouvelé dont les protagonistes soient, de manière spéciale, les agents pastoraux et les fidèles laïcs“.
Un troisième aspect concerne “les personnes baptisées qui cependant ne vivent pas les exigences du baptême“, a affirmé le souverain pontife dans son homélie, précisant que les travaux synodaux ont montré que “ces personnes se trouvent sur tous les continents, spécialement dans les pays plus sécularisés“. L’Eglise doit leur porter une attention particulière, a déclaré le pape, “afin qu’elles rencontrent de nouveau Jésus-Christ, redécouvrent la joie de la foi et retournent à la pratique religieuse dans la communauté des fidèles“.
Dès lors, au-delà des méthodes pastorales traditionnelles, “toujours valables“, il est nécessaire selon Benoît XVI d’utiliser “de nouvelles méthodes, avec aussi le souci de nouveaux langages, appropriés aux différentes cultures du monde“. “En différentes parties du monde, s’est-il félicité, l’Eglise a déjà entrepris ce chemin de créativité pastorale, pour se rendre proche des personnes éloignées ou en recherche du sens de la vie, du bonheur et, en définitive, de Dieu“. Et de citer en exemple “certaines missions citadines importantes, le ‘Parvis des gentils’, la mission continentale, etc“.
Mendiants du sens de l’existence
Le pape a en outre consacré une partie de son homélie à l’Evangile du jour, qui relate la rencontre de Jésus avec l’aveugle Bartimée et la guérison de ce dernier. Le fait que Bartimée vivait dans une condition de grande prospérité avant de perdre la vue et tomber dans la misère “nous invite à réfléchir sur le fait qu’il y a des richesses précieuses pour notre vie que nous pouvons perdre, et qui ne sont pas matérielles“. Ainsi, Bartimée pourrait représenter les personnes vivant dans des régions d’ancienne évangélisation et estimant que Dieu n’est plus important pour leur vie. Par conséquent, elles ont perdu “une grande richesse“, à savoir “l’orientation sûre et solide de la vie“ chrétienne. Ces personnes, a conclu Benoît XVI, sont devenues, souvent inconsciemment, “mendiants du sens de l’existence“.
Durant la prière universelle, une intention concernait notamment le Moyen-Orient et plus particulièrement la Syrie. En arabe, il a ainsi été demandé que “la grâce du Seigneur inspire des pensées et des projets de paix pour la Syrie et les pays du Moyen-Orient, qu’elle procure de la consolation aux victimes, de l’espérance aux réfugiés et du courage à ceux qui suivent la route de la solidarité et du dialogue“. L’assemblée des fidèles a aussi prié “pour les prêtres et tous les ministres de l’Evangile“, mais aussi “pour les législateurs, les magistrats et les gouvernants“.
apic/imedia/

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