RDC: Goma dans la bataille

Elles sont loin, les tentatives de négociations des premières heures de la journée de lundi 19 novembre : la bataille de Goma fait rage. Les tirs avaient commencé à la périphérie de la ville de l'est du Congo à la mi-journée. Ils n'ont fait ensuite que s'intensifier. Progressivement, des combats se sont rapprochés du centre-ville, où pouvaient s'entendre des tirs d'armes automatiques en fin d'après midi.

L'armée congolaise se bat donc dans la ville, en tout état de cause dans certains quartiers dont il est difficile de dresser la liste. Fait important : des éléments rebelles infiltrés, cela se confirme, participent aux affrontements. En résumé : des "poches" rebelles du M 23, dont les forces armées se nomment désormais Armée révolutionnaire congolaise (ARC), semblent avoir été créées dans plusieurs zones, déclenchant un mouvement de panique qui pousse une partie de la population à fuir vers le Rwanda voisin ou en direction de Saké, à l'opposé.

En fin de journée, il est encore difficile de voir clair dans l'évolution de la situation. Est-ce que l'armée congolaise tient la ville ou cède peu à peu ? Impossible encore d'avoir une vue d'ensemble. Une bonne source parle déjà de "débâcle" de l'armée, mais la situation reste difficile à apprécier dans son ensemble.

Des distributions d'armes ont été faites par les FARDC (l'arme congolaise) à des jeunes pour qu'ils participent à la bataille. Cela risque de rendre la situation plus chaotique encore, alors que des pillages de la Garde républicaine (GR) ont déjà été signalés, notamment dans le quartier de Katindo, où l'épouse du chef de l'Etat possède une propriété importante. Selon une information non confirmée, un journaliste occidental serait retenu par cette même GR. Lundi matin, des chars congolais avaient été rassemblés dans Goma, sans doute avec des renforts venus du Sud-Kivu.

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