jeudi 22 septembre 2011

RDC - Diocèse de Kisantu : Plus de 800.000 dollars US pour que la Cathédrale de Kisantu refasse peau neuve

 Le dimanche 18 septembre 2011, la Cathédrale Notre Dame des Sept Douleurs du diocèse de Kisantu a été réouverte aux fidèles, aux pèlerins et aux touristes après deux années de travaux de réhabilitation. Construite de 1926 à 1936, cet imposant édifice a subi d’importants dommages dus aux intempéries. Devant le risque d’effondrement lent mais certain de ce monument, des chrétiens et des hommes de bonne volonté qui ont requis l’anonymat, ont mis des moyens conséquents pour le restaurer.

Aujourd’hui, la Cathédrale de Kisantu est l’un des plus beaux joyaux que comptent le diocèse de Kisantu et la Province ecclésiastique de Kinshasa. Avec une joie débordante, Mgr Fidèle Nsielele, Ordinaire du lieu, a rendu un vibrant hommage à tous ceux qui, de près ou de loin, ont mis la main à la poche pour que la date du 18 septembre 2011 soit gravée en lettres d’or dans les annales de la Cathédrale Notre-Dame des Sept Douleurs. Avec des mots justes et dans un langage poétique : l’évêque de Kisantu a explosé en ces termes « Dieu soit béni, immense est notre joie. C’est ici que, de tout cœur, nous rendons un prestigieux et vibrant hommage à ces hommes (ils ont requis l’anonymat) qui ont pris en charge tout le coût de la réfection de ce symbolique et historique monument de notre région. Qu’ils trouvent en ces humbles lignes, l’expression de notre gratitude, sans oublier l’architecte et le personnel de l’entreprise qui ont réalisé avec compétence ces travaux. Notre reconnaissance s’adresse également à tous les donateurs : personnes physiques, morales, institutions, congrégations qui ont généreusement consenti à équiper ce grand édifice en bancs et autres matériels, ainsi qu’à tous ceux qui se sont impliqués à l’organisation de la fête de sa réouverture. Nous les confions tous à la bienveillante protection de Notre-Dame des Sept Douleurs, Patronne de cette Cathédrale. Que le Seigneur les bénisse. En effet, non seulement le ministère d’édifier l’Eglise s’étend aux « prophètes, évangélistes, pasteurs et docteurs» (Ep. 4, 11), chargés de responsabilités déterminées, mais tous les « saints », qui sont « le champ et l’édification de Dieu » (1 Co 3,9), ont à prendre une part active à cette édification. Car, en bénissant « l’œuvre des mains de l’homme (DT 14,29 ; 15,10), Dieu lui donne son achèvement et sa solidité. Il édifie. Que les fidèles chrétiens qui y prieront et les touristes qui la visiteront soient édifiés.»
L’histoire de la Cathédrale
Inaugurée le 10 septembre 1936, la Cathédrale de Kisantu est l’une des plus anciennes et imposantes de la RD Congo. En consultant l’ouvrage « Missions Belges de la Compagnie de Jésus, 1926, pp 263-264 », cité par la rédaction de la brochure « Cathédrale de Kisantu, son Histoire et son Architecture », les raisons de la construction de cette Cathédrale sont : la croissance démographique, la fierté et la célébration digne du culte divin. « Ce peuple qui manifestait une étonnante vitalité et une fermeté morale dont l’éducation chrétienne est la cause principale, ne disposait que d’une église chétive, mal bâtie dont l’agrandissement serait ruineux à cause de la faiblesse des murailles et des fondations.
La foule qui s’entasse, ne peut y prier avec piété ni écouter avec attention les instructions, et la foule qui doit rester dehors est sujette aux intempéries. Le service divin ne peut s’y déployer avec dignité », écrivait le Père J. Van Wing, un missionnaire jésuite. Selon le même auteur, « Dans le Bas-Congo, qui est une porte d’entrée de la colonie et qui acquiert une importance grandissante de jour en jour, Kisantu avec ses avant-postes est comme une digue catholique jetée à travers le pays fortement influencé par le protestantisme ; de ce fait, Kisantu est considéré par beaucoup comme l’emblème du catholicisme. Et cette mission devrait se contenter d’une église-grange ! ». Il sied de rappeler que les chrétiens de Kisantu priaient dans une petite chapelle que les missionnaires ont détruite avant d’amorcer les travaux de construction de la Cathédrale.
La hauteur de la prise en charge locale
La réalisation d’un tel édifice demande beaucoup de fonds. Outre les fonds alloués par les partenaires étrangers, les chrétiens de Kisantu ont eux aussi consenti des sacrifices pour la construction de cette Cathédrale comme l’affirme, une fois de plus, le P. J. Van Wing. « L’édification d’une église qui doit être un monument de foi demande une aide de prières, des dons, de travail des hommes de bonne volonté, tout comme des autochtones. Près de quatre cents francs apportés lors de la pose de la première pierre montrent la participation locale des chrétiens bénéficiaires. De plus, les chrétiens acceptèrent d’offrir un mois de leur travail sans salaire. Il paraît que ce n’est pas le moment de mendier, que d’autres œuvres plus urgentes réclament le concours de la charité belge… »
Travaux effectués
Les travaux de réhabilitation de la Cathédrale, confiés à l’Architecte José Nlandu et à l’Ingénieur Papy Masampu ont coûté plus de 800.000 dollars US. Ils ont consisté en la réfection de la toiture et le faux-plafond, en carrelage, en nettoyage et en vernissage des murs intérieurs et extérieurs en ponçage du marbre au niveau de l’autel, en remplacement des portes et fenêtres, des vitres, en la réparation et l’amélioration des escaliers menant au jubé, en remplacement de la sonorisation et de l’électricité. Un auvent a été ajouté à la porte d’entrée de la nef centrale et des arcades autour de l’autel.
Chapeau bas à tous les donateurs
Sans cette réfection effectuée de fond en comble, la Cathédrale Notre-Dame des Sept Douleurs de Kisantu serait comptée comme certains bâtiments de ce site parmi les vestiges du diocèse. Il a fallu que des hommes de bonne volonté et des institutions mettent la main à la poche pour que ce monument redevienne aujourd’hui un joyau. Ces hommes ne sont pas des extra-terrestres, ils vivent parmi nous. Ils ont tout simplement offert leur argent pour l’œuvre du Seigneur. Même s’ils ont requis l’anonymat, la direction du Magazine Renaître et de l’Agence catholique DIA leur rend un vibrant hommage et salue particulièrement la générosité de M. Pascal Kindwelo, principal bienfaiteur de cette restauration.

De notre envoyé spécial à Kisantu Charles Tsimba Mbungu


Source : la brochure « Cathédrale de Kisantu, son Histoire et son Architecture », 2011)
Nos sincères remerciements au RP André Rosier sj.

DIA

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire