mardi 22 novembre 2011

Plus de 32 millions d’électeurs se rendront aux urnes le 28 novembre pour élire leur président et leurs députés.

Aucune femme ne figure parmi les 11 candidats en lice pour la présidentielle. Le président sortant, Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, est candidat à sa propre succession. Mots-clésRépublique Démocratique du Congo, PolitiqueIl affronte notamment Etienne Tshisekedi, le chef de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), l’un des principaux partis de l’opposition congolaise, Léon Kengo, l’actuel président du Sénat qui se présente sous la bannière de l’Union des forces du changement, et Vital Kamerhe, le dirigeant de l’Union pour la nation congolaise (UNC). François Nzanga Mobutu et Oscar Kashala, candidats malheureux à l’élection présidentielle de 2006, se présentent à nouveau.

En revanche, Jean-Pierre Bemba, le leader du Mouvement de libération du Congo (MLC), battu au deuxième tour il y a cinq ans, n’est pas candidat : il est détenu et jugé à La Haye, devant la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Joseph Kabila, qui avait fait campagne sur le thème des ''cinq chantiers'' il y a 5 ans, affirme solliciter un second mandat pour poursuivre ses réformes. Il cite, parmi ses réalisations, le rétablissement de la  paix, la construction de routes et l’assainissement des finances publiques. Ses adversaires, qui lui reprochent de forcer le trait, notent que l’insécurité règne dans l’est du pays où rebelles rwandais et milices de tout poil imposent leur loi. Une poignée de localités du Kivu en proie à l’instabilité, échappe au contrôle du gouvernement de Kinshasa. Les rebelles ougandais de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) continuent à semer la désolation dans certains villages du nord-est du pays, en toute impunité. Les auteurs présumés de viols sont, pour la plupart, en liberté, malgré les appels répétés de plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme en faveur de leur jugement. La formation d’une nouvelle armée républicaine, respectée et respectable, capable de défendre l’intégrité territoriale, traîne en longueur. Etienne Tshisekedi, qui aura 80 ans l’an prochain, joue sans doute l’une de ses dernières cartes politiques majeures. Cet opposant de longue date, qui avait combattu Mobutu Sese Seko, puis Laurent-Désiré Kabila - deux des trois prédécesseurs de Joseph Kabila à la tête du pays - avait boycotté les élections de 2006, estimant que le processus n’était pas transparent. En réalité, le dirigeant de l’UDPS soupçonnait la commission électorale de partialité. S’agissant des législatives, un peu moins de 19.000 candidats sont sur la ligne de départ – ils étaient un peu plus de 9.000 il y a cinq ans. Mais au final, 500 seulement seront élus députés.

BBC

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