Au cours de l’audience générale tenue Salle Paul VI, le Saint-Père a consacré sa catéchèse au trois voies de la connaissance de Dieu : Tout d’abord, a dit Benoît XVI, "Dieu a toujours l’initiative sur l’homme. C’est lui qui nous éclaire le chemin dans sa direction, nous oriente et précède nos initiatives, dans le respect de notre liberté...
DIEU ne cesse de nous chercher, fidèle à l’homme qu’il a créé, rédempteur qui lui demeure proche par amour. Cette certitude doit nous accompagner chaque jour... Notre époque, nous le voyons bien, est difficile pour la foi, souvent peu ou mal comprise, contesté et même refusée... Il y avait autrefois en occident une société considérée comme chrétienne, imprégnée de la foi, où la référence et l’adhésion à Dieu étaient naturelles pour la majorité. L’incroyant devait lui se justifier. La situation est changée et c’est le croyant qui, de plus en plus, doit être prêt à justifier sa foi... Ainsi s’est manifesté un phénomène particulièrement dangereux pour la foi. Il s’agit d’une forme d’athéisme pratique dans lequel ne sont contestés ni la vérité de la foi ou les rites, mais qui les considère simplement comme sans importance pour l’existence quotidienne, inutiles et détachés de la vie. Ainsi en vient on à croire en Dieu de manière superficielle ou à vivre comme s’il n’existait pas... Une attitude finalement encore plus destructive car pétrie d’indifférence envers la foi, envers la question de Dieu".
"En réalité, séparé de Dieu, l’homme est réduit à sa seule dimension
horizontale, ce qui est la cause fondamentale des totalitarismes aux
tragiques conséquences du siècle dernier, comme de la crise des valeurs
que nous connaissons. En écartant la référence à Dieu, c’est l’horizon
éthique même qui est occulté... Face à cela, fidèle au mandat du Christ,
l’Eglise ne cesse d’affirmer la vérité sur l’homme et son destin...
Quelles sont donc les réponses que la foi propose avec respect à
l’athéisme, au scepticisme, à l’indifférence pour la verticalité, afin
que l’homme contemporain puisse réfléchir à l’existence de Dieu et
trouver le chemin qui y conduit ? Voici certaines des voies qui
découlent de la simple réflexion comme de la force de la foi... Il faut
aider l’homme d’aujourd’hui à retrouver la contemplation de la création,
sa beauté. Le monde n’est pas une masse informe, et plus nous le
connaissons mieux nous percevons ses mécanismes merveilleux, et derrière
eux un dessein, une intelligence créatrice. Einstein disait que les
lois de la nature révèlent une raison tellement supérieure que la somme
des raisonnements humains apparaît insignifiante".
Pour illustrer une deuxième voie, le Saint-Père a cité le
Catéchisme : Avec son ouverture à la vérité et à la beauté, avec son
sens du bien moral, avec sa liberté et sa conscience, son aspiration à
l’infini et au bonheur, l’homme s’interroge sur l’existence de Dieu. Et
pour la troisième il a affirmé que par la foi le croyant est uni à Dieu,
ouvert à sa grâce et à la force de sa charité... Il ne craint pas de
monter sa foi, il est ouvert au dialogue et exprime son amitié profonde
pour tout homme, ouvert qu’il est à l’espérance comme au besoin de se
racheter, d’atteindre la lumière à venir. La foi est rencontre avec
Dieu, qui oeuvre et parle dans l’histoire... Un chrétien, une communauté
fidèle au projet de Dieu...constitue une voie privilégiée pour qui est
indifférent ou qui doute de son existence et de son action... Beaucoup
ont aujourd’hui une conception étroite de la foi chrétienne qu’ils
voient comme un banal système de croyances et de valeurs, et non pas
comme la vérité d’un Dieu qui s’est révélé dans l’histoire et désire
communier avec l’homme... En vérité, avant d’être une doctrine le
christianisme est une rencontre entre l’homme et Dieu en Jésus-Christ.
Avant d’être une morale ou une éthique, c’est l’évènement de l’amour et
de l’accueil pour Jésus".
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