Le gouvernement a coupé le signal de RLTV, suite à un appel d'Etienne Tshisekedi à attaquer les prisons pour libérer ses partisans emprisonnés. Dans une interview accordée depuis l'Afrique du Sud à une télévision congolaise, le dirigeant de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a appelé ses militants à ouvrir eux-même les portes des prisons, si leurs camarades, arrêtés lors de récentes manifestations, n'étaient pas libérés demain.
Mots-clés République Démocratique du Congo, PolitiqueL'UDPS affirme que trente-quatre de ses membres sont actuellement en prison. Lors de l'entretien, en lingala, le principal dirigeant de l'opposition congolaise a également déclaré qu'ils se considérait déjà comme le président du pays, bien que les élections ne soient prévues que le 28 novembre. Etienne Tshisekedi a estimé que la majorité étant avec lui, et la démocratie consistant à donner le pouvoir à la majorité, il se considérait déjà comme le chef de l'Etat.
Suite à ces déclarations, le signal de la radio-télévision d'opposition Radio Lisanga Télévision (RLTV) a été coupé par les autorités de Kinshasa. Haute trahisonLe secrétaire général de l'UDPS, Jacquemain Shabani, a confirmé les propos du président de son parti. Le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende a déclaré : "Nous avons beaucoup d'inquiétudes sur l'équilibre mental du leader de l'UDPS parce qu'il est candidat à la présidence de la République, il a participé à la campagne électorale, et il déclare du coup que les élections ne sont même plus nécessaires : il est président de la République." "Je pense que ceci ne peut pas être géré par le gouvernement, a ajouté Lambert Mende.
"Il s'agit d'un acte d'atteinte aux institutions, qui ne peut être géré que par la commission électorale nationale indépendante s'agissant d'un candidat à la présidence de la République et par la justice parce qu'il y a réellement quelque chose qui peut ressembler à de la haute trahison." Deux organisations de défense des droits de l'Homme respectées, l'ASADHO et Journaliste en danger (JED), ont condamné les propos d'Etienne Tshisekedi.
JED condamne aussi la censure de RLTV.
BBC
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