Une vingtaine de personnes suspectées d’être des auteurs ou des
complices d’une dizaine de meurtres enregistrés la semaine dernière à
Goma sont aux arrêts.
La nouvelle a été annoncée, dimanche 30 septembre
dans cette ville, par le ministre de l’Intérieur Richard Muyej. Les
patrouilles de la police et de l’armée seront renforcées pour mieux
sécuriser la population, a-t-il indiqué.
Un opérateur économique du secteur pétrolier a été tué par balle
la nuit de vendredi 28 septembre vers 18 heures 30 locales, en plein
centre ville de Goma, dans le Nord-Kivu. La victime revenait de sa
station d’essence au quartier Mabanga Nord quand il est tombé dans une
embuscade tendue par des hommes armés devant son domicile. Cet
assassinat qui porte à une dizaine le nombre de meurtres enregistrés la semaine dernière à Goma inquiète la population.
Le ministre de l’Intérieur s’est rendu à Goma où il a présidé
dimanche un conseil de sécurité local. Selon lui, la guerre qui se vit
actuellement au Nord-Kivu par le fait de la rébellion du M23
favorise la montée de la criminalité constatée ces dernières semaines.
Il a affirmé que la ville de Goma est « surmilitarisée » et connaît
actuellement une forte circulation d’armes.
« Nous avons eu l’occasion durant le conseil de sécurité
d’épingler la prolifération d’armes, la complicité ai niveau des
services publics et la reprise avec force du trafic de chanvre comme
facteurs ayant encouragé le mal. L’autorité de l’Etat doit être
rétablie à Goma. Nous devons mettre fin a la complaisance de certains
acteurs de nos services. Les patrouilles mixtes devront être renforce
avec des consignes claires pour délocaliser le camp de la peur », a-t-il déclaré à l’issue de la réunion de sécurité.
La société civile a salué l’initiative du ministre Muyej, espérant que ces nouvelles mesures feront reculer la criminalité.
Radio Okapi
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