Les trois prêtres de la paroisse catholique de Mbau enlevés, vendredi 19
octobre dernier, sont en vie. Selon Omar Kavota, le porte-parole de
la société civile du Nord-Kivu, qui livre cette information, ces otages
seraient détenus en brousse entre la cité d’Oicha et le village de
Mavivi. Mais il refuse de donner l’identité des ravisseurs de ces
prêtres, pour, dit-il, « ne pas saper les démarches en cours pour
obtenir leur libération ».
Omar Kavota annonce aussi que les ravisseurs indiquent n’avoir rien
contre les trois religieux, évoquant une « action psychologique » contre
l’Etat congolais. Par cet enlèvement, ils auraient voulu montrer «
l’inefficacité des services de sécurité » pour protéger la population et
leurs biens.
La même source affirme avoir tiré ces informations des enquêtes menées par la société civile.
Mais aucune autre source n’a confirmé ces informations.
L’administrateur du territoire de Beni refuse de les commenter. Il dit
attendre les conclusions de l’enquête en cours avant de se prononcer sur
le sujet.
Les pères Jean Pierre Ndulani, Edmond Kisughu et le curé Anselme Wasukundi, tous de la paroisse catholique Notre Dame de Mbau, ont été enlevés par des hommes armés, vendredi vers 21 heures 30 locales.
« L’église catholique est sous le choc », avait déclaré
l’évêque du diocèse de Butembo – Beni, Monseigneur Paluku Sikuly
Melchiséedech, appelant l’Etat congolais à se mobiliser pour obtenir «
dans un bref délai » la libération des prêtres enlevés.
Dans un communiqué de presse lu le 20 octobre dernier sur les ondes de la Radio catholique Moto à Butembo, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a demandé la libération « immédiate » de ces prêtres et appelé les ravisseurs « au bon sens ».
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