dimanche 29 mai 2011

Les catéchètes de Kinshasa à l’écoute de l’archevêque

  
Mercredi, 25 Mai 2011
Kinshasa, le 25 mai 2011-(DIA)- Les catéchètes de l’archidiocèse de Kinshasa se réuniront désormais chaque le 17 mai (jour férié en République Démocratique du Congo) pour se mettre à l’écoute de l’archevêque. Pour cette première édition, la Paroisse Saint Alphonse dans la Commune de  Matete, a abrité cette rencontre diocésaine.
Les catéchètes de l’archidiocèse de Kinshasa sont venus, en effet,  répondre à l’appel de  l’archevêque, le cardinal Laurent Monsengwo qui, lui-même s’est fait représenter par son auxiliaire, Mgr Edouard Kisonga.

Lors de la célébration eucharistique par l’évêque auxiliaire, les catéchètes ont reçu des directives et des orientations sur leur mission de former les jeunes enfants à la vie chrétienne. « Car, la catéchèse est considérée par l’Eglise comme l’une des tâches primordiales, parce que c’est la mission que  le Christ a confiée aux apôtres (Mt 28 19-20) », a souligné Mgr Edouard Kisonga.  Il a également été rappelé aux catéchètes kinois d’utiliser, dans leurs enseignements, un message christocentrique étant donné que c’est le Christ lui-même qui doit parler à travers eux. « Le catéchète doit avoir une vie chrétienne cohérente, ainsi il s’identifiera au Christ enseignant ». Mgr Kisonga a saisi cette opportunité pour demander aux uns et aux autres de ne pas profiter de leur statut de catéchète  pour développer leurs arguments sociopolitiques compte tenu de la situation que traverse notre pays.
Au cours de cette journée d’écoute et d’échange, les participants se sont aussi penchés sur la situation de la catéchèse au sein de l’Eglise de Kinshasa. Ils ont, à cet effet, relevé que malgré les orientations fixées par l’archidiocèse et la bonne volonté des catéchètes, plusieurs jeunes se désengagent, d’autres vont jusqu’à abandonner la foi catholique après avoir reçu les différents sacrements d’initiation chrétienne.
Les parents et les parrains appelés à faire preuve de responsabilité
 « Actuellement, la catéchèse ne marche pas bien. Il ne suffit pas seulement que les enfants suivent les enseignements et reçoivent les sacrements pour festoyer. Mais, Il faut surtout que les parents et les parrains fassent un suivi permanent et sérieux. C’est là le problème ! Ils ne le font pas généralement. C’est ce qui est effectivement à la base de ce désengagement de jeunes constaté dans notre Eglise», a soutenu Mme Henrica  Lokonda.  Au-delà de tout ce qui peut être dit, cette catéchète estime que l’Eglise ne fait que son travail et le fait bien. Elle apprend aux enfants qui est Dieu. Ils le découvrent mieux encore à travers le sacrement de l’eucharistie qui est un  mariage entre l’homme et son Créateur. Dommage que l’on en perde certains après, comme qui dirait : beaucoup sont appelés, mais peu sont élus.
Pour le catéchète Liévin Lukwa, le problème réside dans la crise que traverse le pays. En effet, dit-il, nombreux pensent  que le bonheur se trouve ailleurs. Ce qui pousse les jeunes ainsi que leurs parents, n’étant pas d’accord avec la manière de faire de l’Eglise catholique à quitter celle-ci pour les églises de réveil. «  Certains parents envoient leurs enfants à la catéchèse pour tout simplement avoir un accès facile aux écoles catholiques ou avoir de carte de baptême pouvant leur faciliter l’obtention de passeport», a-t-il renchéri.
Au cours de cette rencontre, les catéchètes ont voulu avoir un peu plus d’éclaircissements sur la décision du cardinal ayant augmenté le nombre d’années de catéchèse, les ramenant de deux à trois ans. Dommage que lui-même ait été empêché !  
(Agence de presse D.I.A.)

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